mété’hors

Averses étranges
Une explication des pluies d’insectes, de poissons et lézards ; suie, sable et cendres ; pluies et neiges rouges ; météorites et autres corps (consulter…)

Nuée de criquets pélerins au Kenya (BAZ RATNER / REUTERS)
Nuée d’oiseaux (Staticflickr)

artistes et air contemporain

Anaka Adam-Ceard
Etretat76 et Cumulus (typographie météorologique)

Martin Bricelj Baraga
Cyanomètre

Xavi Bou
Ornitographies (photographie et vidéo)

David Bowen
Cloud piano (installation)

Marcel Broodthaers
Département des aigles, La Pluie (film 1969)

Christine Coënon
HPEA, photos de ciel, saisons

Patrick Cornaud
Écrivain blogueur néphélibate

Pauline Delwaulle
Cyanomètre, Beau temps, ciel bleu (sculpture)

Léandro Erlich
Sculptures immersives de ciel et d’eau

Theo Jansen
Sculptures se déplaçant par la force motrice du vent

Chris Judge
Illustrateur publie un dessin de nuage par jour : A daily cloud

Perrine Lacroix
Cyanomètre (installations)

Thomas Lanfranchi
Crée des formes portées par le vent et parfois par l’esprit : Cube de nuages

Barbara & Michael Leisgen
Photographes performeurs La création des nuages, écriture photographique avec la course du soleil

Monsieur Moo (Maxime Berthou)
Paparuda. Création d’un nuage migrants entre Canada et USA

Robert Morris
Steam (sculpture de fumée)

Marie-Luce Nadal
Faire pleurer les nuages ; (R)éparer le ciel

Fujiko Nakaya
Machines à nuages (installations immersives)

Abraham Poincheval
Walk on clouds (performance transfrontière)

Gavin Pretor-Pinney
The Cloud Appreciation Society (blog, livres, influence)

Mathieu Simonet
Écrivain, créateur de la journée internationale des nuages

Nicolas Reeves
Harpe à nuages (installation)

Ana Rewakowicz
Mist collector, collecteur de rosée

Tomás Saraceno (artiste) et Aerocene.org (nom d’un collectif ayant co-signé la création de formes volantes élevées par la chaleur solaire)

Berndnaut Smilde
Photographies de nuages dans des espaces intérieurs

Sylvain Soussan
Créateur du musée des nuages et de Climats Artistiques

James Turrel
Sky Spaces (espace présentant une ouverture sur le ciel)

lien vers presentatiion MdN

états du ciel

Beau temps, sale temps, météo, humeur…
Voir atmosphère, voir œuvres d’art, voir sciences de l’imprécis.
Voir prévision, temps réel, statistiques, modèles climatiques, climat social, scenarios
+1°, +2°, non, pas +2°…

30 images annotés, issues de l’histoire de l’art, de la météorologie et du climat.

Ciel changeant, introduction

L’inconstance du ciel représente un défi pour le peintre autant que pour le scientifique. 
La description des phénomènes climatiques s’est d’abord faite avec des mots, puis les savants ont sollicité le talent des artistes pour fixer les nuages par le dessin. 

L’arrivée de la photographie promit enfin une approche objective, mais c’est alors qu’intervint la notion de système nuageux, qui fit préférer au cadrage photographique fragmentaire la compréhension des phénomènes atmosphériques dans leur ensemble.

Un nuage n’est pas seul.
Les configurations célestes se superposent et s’enchaînent dans des mouvements que nous révèlent aujourd’hui les vues satellitaires. 
Bien qu’il soit prévu depuis des hauteurs stratosphériques, l’événement climatique se vérifie sur Terre, à hauteur humaine, et ne correspond jamais entièrement à un modèle statique. 
L’observation des nuages est une vérité fugace, qui nous rappelle notre subjectivité et nous invite à la rêverie. 

Avec la série Ciel changeant, le musée des nuages réunit des documents collectés au fil de l’histoire de l’art et des sciences, afin de montrer les variations de nos représentations du temps dans le temps.
Ces reproductions en nuances de gris évoquent notre relation aux phénomènes célestes.
Le noir, le blanc, le gris sont les couleurs du dessin, couleurs de l’esquisse et de la pensée synthétique, cet état qui précède l’interprétation des signes, parmi lesquels ceux que l’on tente de lire dans le ciel.

Voir aussi : artistes et œuvres d’air / section air contemporain

Vous souhaitez ajouter une référence, une œuvre, laissez un commentaire aussi précis que possible, avec des liens.

Merci de votre contribution.

climat

On dit et on écrit tant de choses sur le climat qu’il est proposé ici de faire un peu de tri pour une information de qualité. 

Biblio-webographie plus bas sur cette page.


Les rapports du GIEC

Site du GIEC, ce lien pointe vers la section du site en français (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. L’acronyme GIEC est l’équivalent français d’IPCC pour Intergovernmental Panel on Climate Change).

Sixième rapport du GIEC — Groupe de travail III, publié le 5 avril 2022 : Communiqué de presse en Français.

Les traductions en français sont très lacunaires. L’initiative Citoyens pour le Climat réunit cependant une quantité importante de traductions en français, concernant les travaux du GIEC et de l’IPBES.

Rapport du GIEC résumé en français 6e rapport d’évaluation (2021).

Ci-contre, un article de synthèse agréable et documenté sur le site Bon Pote (quel nom !), régulièrement mis à jour.


Carbone, CO2, réchauffement climatique

Les émission de carbone dans l’atmosphère sont majoritairement responsables du réchauffement de la planète, mais d’autres gaz, comme le méthane comptent aussi.

On trouve en ligne de nombreux outils d’évaluation de l’impact de nos gestes quotidiens sur les émissions de CO2.

Faire son bilan carbone et son devis compensation sur le site de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)
voir aussi nos gestes climat, mon convertisseur CO2

infos connexes : Le bilan carbone de l’astronomie
(article France Culture par Quentin Lafay)


La guerre des nuages, par Mathieu Simonet (article L’Obs)

L’écrivain Mathieu Simonet a lancé un appel pour la création d’une Journée internationale des nuages. Il est également à l’origine de l’installation de l’Observatoire international des nuages de Saint-Soupplets et auteur d’une lettre à l’ONU pour la reconnaissance d’un droit des nuages (article ci-dessus).


Information générale

Cloud Appreciation Society
Gavin Pretor-Pinney à fondé en 2005 la Cloud Appreciation Society au pays de Luke Howard — UK.
Sa démarche entend favoriser la compréhension et l’appréciation des nuages, notamment à travers le Guide du chasseur de nuages.

En mars 2020, sa communauté compte plus de 50 000 membres dans 120 pays. Ils sont à l’origine de l’inscription de la caractéristique asperatus, dans l’Atlas international des nuages, édité sous l’égide le l’Organisation Météorologique mondiale OMM/WMO.

Ce n’est qu’en 2017, que l’inscription du genre homogenitus a été validée dans le même atlas, nommant ainsi officiellement les nuages produits par  l’homme. Ce que le musée des nuages attendait en réunissant le corpus de documents États du ciel *, qui fut exposé à plusieurs reprises depuis la biennale internationale d’art de la ville de Melle en 2015.

*Visible d’octobre 2021 à avril 2022 à l’académie du Climat, Paris.
Reproduction sur demande (envoyer un mail à accueil[at]museedesnuages.fr)


Pour aller plus loin…
(webographie sur le changement climatique par le site Reporterre.net) :

–  Les dossiers de Reporterre : ClimatClimat : de COP en COPAgriculture et climat.
–  Rapport du Giec Climate change 2021 : the physical science basis, Résumé pour les décideurs (en anglais) ; analyse résumée par Reporterre.
–  Rapport du Giec Climate change 2022 : Impacts, Adaptation and Vulnerability, Résumé pour les décideurs (en anglais) ; analyse résumée par Reporterre.
–  Présentation en vidéo des principaux éléments du rapport Climate Change 2021 : the physical science basis du Giec par sa coprésidente Valérie Masson-Delmotte.
–  Rapport de synthèse du Giec, Changements climatiques 2014 (en français).
–  Data Lab 2022, chiffres clés du climat, ministère de la Transition écologique, p. 32-33.
–  World Energy Outlook 2021, Agence internationale de l’énergie (en anglais).
–  Rapport d’Oxfam, Combattre les inégalités des émissions de CO₂ (résumé) ; analysé résumée par Reporterre.
–  Article de l’université de CambridgeThe unequal distribution of household carbon footprints in Europe and its link to sustainability (en anglais).
–  Lucas Chancel, Paris School of Economics : Climate change & the global inequality of carbon emissions (en anglais).
–  Vidéo Science étonnante sur l’effet de serre
–  Global Carbon Project
–  Global Carbon Atlas.
–  GHG emissions of all world, rapport 2021 du Joint Research Center de la Commission européenne.
–  Le climat en questions, site pédagogique du CNRS sur le climat.

air

« Rien ne se montre de l’air, si ce n’est les objets qu’il nous laisse voir. Ainsi, le monde est il à nous grâce à l’air, grâce au retrait de l’air. »

Alain Cugno

De la transparence de l’air à celle du cloud

L’analogie entre espace céleste et dématérialisation dans le cloud répond à l’illusion que le ciel, comme l’espace numérique, sont des entités virtuelles.
Or, le réchauffement climatique indique que le ciel est un commun délaissé, pendant que le cloud est en passe de devenir une extension artificielle de l’être humain. Ces deux entités n’ont rien de virtuel.

Le vocabulaire et les symboles utilisés par l’économie digitale empruntent à l’air ses qualités. Ils entretiennent l’idée que la transparence de l’air sur laquelle reposent les nuages, est du même ordre que l’invisibilité des structures qui donnent accès aux services du web. Cette similarité est avancée comme preuve que notre ignorance des opérations sous-jacentes qui s’exécutent dans le nuages témoigne du fonctionnement optimal du système. Car, si nous accédons et partageons de la donnée de façon intuitive et même à notre insu, alors la vie en ligne se confond sans heurts avec notre ligne de vie.
Notre contribution au cloud est d’autant plus efficace qu’elle est rendue « naturelle », simple et indispensable comme l’air que l’on respire.
Certes, l’immatériel des idées, des spiritualités et des rêves qui siègent dans les nuées, partagent avec le cloud des contours flous et une part indiscernable ; mais toute ressemblance pourrait s’arrêter là. La dépendance des réseaux envers les ressources de la biosphère est avérée. Du fond des océans où circulent les câbles intercontinentaux, aux limites de l’exosphère où croisent les satellites, jusqu’à l’espace intime de nos vies privées, l’industrie du clic exploite toutes les strates de l’enveloppe terrestre, pour alimenter le puits sans fond de la mémoire du Cloud.

nuages

C’est l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) qui définit la nomenclature officielle des nuages.
Cet organe de l’ONU, sous l’appellation anglaise WMO (World Meteorological Organization) publie l’International Clouds Atlas, traduit en français sous le titre Atlas international des nuages Manuel de l’observation des nuages et des autres météores.

Cet ouvrage de référence, explique la classification des nuages et peut être consulté sous la forme d’un site internet régulièrement mis à jour.

On classe les nuages par Genre, Espèce, Variété…

Les nuages s’identifient par leur forme et grâce aux différents phénomènes lumineux qui les traversent. Ils se reconnaissent également en fonction de leur altitude.

Liens vers l’Atlas international des nuages :

Genre
Espèce
Variété
Particularités supplémentaires
Nuages annexes

Les nuages

Un nuage c’est de l’air, de l’eau, de l’énergie, mais aussi des aérosols (poussières, particules solides, liquides gazeuses et micro organismes).

« Un nuage est un hydrométéore consistant en une suspension dans l’atmosphère de minuscules particules d’eau liquide ou de glace, ou des deux à la fois, et ne touchant généralement pas le sol. »
(Atlas international des nuages, description des nuages).

La connaissance des nuages a évolué graduellement.
D’abord par l’intérêt de quelques esprits curieux, qui partagèrent leurs observations avec des peintres et des poètes. Ensuite vinrent les photographes, puis les campagnes photographiques qui collectèrent une masse de photographies du ciel au même moment, en France, puis dans le monde au cours de la « Semaine internationale des nuages » (du 24 au 30 septembre 1923).
Progressivement dotée d’un réseau d’observatoires pour le partage international de données climatiques, la météorologie est devenue l’une des premières sciences participatives. Les télécommunications ont favorisé l’essor ce ce réseau qui parvint à détecter non plus les nuages comme des objets isolés, mais comme appartenant à des systèmes entiers. L’aviation, puis la vision par satellites ont ensuite étendu l’emprise de la météorologie avec des données globales en temps réel continu. Le principe des campagnes photographiques terrestres a cependant retrouvé une actualité, grâce au partage d’images sur internet. Des initiatives privées, comme la Cloud Appreciation Society, réussissent à se faire entendre auprès de l’Organisation météorologique mondiale, en réunissant des images du ciel parvenant du monde entier, grâce aux réseaux sociaux et aux progrès de la photographie numérique. La connaissance des nuages s’étend donc aujourd’hui grâce au Cloud, cet espace dont les limites sont tout aussi indéfinies que celles du ciel lui-même.



psychométéores

Pégase terrassée par la comète
La comète terrassant Pégase (1665 Gallica)

Un psychométéore est un météore qui peut ne pas avoir existé ou dont l’existence fait l’objet d’interprétations comme des récits apocryphes, mystiques, politiques, des œuvres d’art…

Pégase

Pegasus.
Photographie de Sarah Rydgren Pegasus | Flickr.

Enfant de Poséidon et de de la Gorgone Méduse, Pégase se met au service de Zeus, qui le charge d’apporter les éclairs et le tonnerre sur l’Olympe. Après de nombreuse péripéties, le Dieu des dieux finit par le transformer en constellation et le place dans le ciel.


La Tapisserie de Bayeux (détail montrant le passage de la comète en 1066)

Le passage de la comète de Halley en avril 1066 est utilisé par Guillaume le Conquérant comme un moyen pour légitimer son accession au trône d’Angleterre. La tapisserie de Bayeux la présente comme une désapprobation divine du couronnement de Harold, car Harold avait promis le trône à Guillaume.


La comète de l’an 1007 représentée dans le Livre des Miracles, manuscrit allemand du XVIe siècle relatant des phénomènes surnaturels mêlant histoires bibliques, folklore et visions apocalyptiques.

Le Livre des Miracles d’Augsbourg 
(Joshua P. WatermanTill-Holger Borchert, 2017)
Tintin, le temple du Soleil
Tintin, Le Temple du Soleil, Hergé.

Animaux déguisés s’enfuyant devant un nuage (Japon, non-daté).
Soga Nichokuan, “Dragon”, début du XVIIe siècle.
© The Cleveland Museum of Art

Ascension
chapelle du duc de Mantoue, Andrea Mantegna 1463
citée par Hubert Damish
dans Théorie du nuage. Pour une histoire de la peinture.

Nouvelle classification des nuages : suivie d’instructions pour servir à l’observation des nuages et des courants atmosphériques, par André Poëy 1872.

Fondateur de l’observatoire physico-météorologique de La Havane, André Poëy édita un Nouvelle Classification des nuages, inspirée de Luke Howard et qu’il augmente de caractéristiques que l’on peut considérer comme des pareidolies (propention de l’esprit à reconnaitre des motifs figuratifs dans des formes) ainsi, ses nuages en forme de groseille ou ses nuages montagneux.


Aux frontières de l’étrange, les pluies de grenouilles, de poissons ou de sang dont un scientifique témoigne pour leur apporter des explications scientifiques à l’usage des jeunes générations : Odd Showers (consulter…)

Averses étranges (livre scientifique XIXe siècle))


Ovnis, objets volants non identifiés.

https://cdn.futura-sciences.com/buildsv6/images/largeoriginal/4/9/0/4902f84c04_50178466_ovni-pan-extraterrestres.jpg
© Futura-Science


Le cube de nuages de l’artiste Thomas Lanfranchi est un nuage cubique fabriqué par la pensée. Cette performance a été réalisée au cours de plusieurs périodes et dans plusieurs pays. Elle a été actualisée à Guéret du 1er avril au 30 avril 2020.

Thomas Lanfranchi est un artiste créant des formes portées par le vent et parfois par l’esprit. Voir Cube de nuages.


Nuage de mots sur le « cloud numérique »

Nuage de points en mathématique

…et si d’aventure vous cherchez toujours à comprendre pourquoi les nuages sont à eux seuls des psychométéores, puisqu’ils nous invitent à la rêverie, voici cette Ode aux nuages de l’écrivain blogueur Patrick Corneau, dont l’amorce est « Je n’aime pas le ciel bleu ».

atmosphère

Altitude :

Les couches de l'atmosphère terrestre

L’atmosphère

Définition(s) de l’atmosphère

1. Couche gazeuse qui entoure le globe terrestre, un astre.
2. Partie de l’atmosphère terrestre la plus proche du sol où apparaissent les nuages, la pluie, la neige.
3. Par métonymie, l’atmosphère désigne l’air que nous respirons.
4. Au sens figuré : ambiance.

L’atmosphère terrestre devient de plus en plus ténue jusqu’à s’évanouir dans l’espace. Il est donc difficile de lui donner une limite précise. Cependant, à partir de l’observation des variations en densité des gaz terrestres, on peut établir que l’épaisseur de l’atmosphère varie entre 350 et 800 km (selon l’activité solaire). Son épaisseur moyenne étant d’environ 600 km. Cette limite correspond à la frontière entre thermosphère et exosphère.

La littérature scientifique fait mention d’autres définitions de la limite de l’atmosphère terrestre, selon différents paramètres.

Par exemple 
1500-2000 mètres : altitude à laquelle le corps commence à être exposé à un manque d’oxygène que l’on nomme l’hypoxie ;

31 km : altitude en dessous de laquelle se trouve 99 % de la masse de l’atmosphère ;

80 km : base de l’ionosphère, qui s’élève selon plusieurs couches au-delà de 1000 km.
La température y croit fortement sous l’effet de l’électricité générée par l’ionisation des composants atmosphériques. La ionosphère a été révélée par les premières transmissions radio, car cette couche atmosphérique agissant comme un miroir à très haute altitude renvoie les ondes radio vers la terre, permettant ainsi les transmissions intercontinentales ;

100 km : la ligne de Kármán est considérée comme la frontière entre l’atmosphère et l’espace, par la Fédération aéronautique internationale ;

120 km : limite où les effets atmosphériques deviennent notables durant la rentrée atmosphérique de tout objet solide ;

1 000 km : limite à partir de laquelle la densité des gaz n’est plus distinguable de celle provenant des vents solaires ;

Entre 750 et 50 000 km : limite de l’exosphère, la couche externe de l’atmosphère. Les molécules les plus légères échappent à la pesanteur et sont attirées vers l’espace intersidéral ;

La limite externe de l’atmosphère correspond à la distance où les molécules de gaz atmosphérique ne subissent presque plus ni l’attraction terrestre, ni les interactions de son champ magnétique. Ces conditions varient avec la latitude – environ 50-60 km au-dessus de l’équateur, et 20-30 km au-dessus des pôles. Ces valeurs ne sont toutefois qu’indicatives car le champ magnétique terrestre est continuellement déformé par le vent solaire. L’épaisseur de l’atmosphère varie donc notablement.

Marées atmosphériques
Comme l’eau des océans, l’atmosphère subit l’influence de la rotation du système Terre-Lune et les interférences gravitationnelles de la Lune et du Soleil. Comme les molécules de gaz, plus légères et moins liées entre elles que les molécules de l’eau de mer, ont de grandes possibilités de mouvement, les marées atmosphériques sont des phénomènes beaucoup plus considérables que les marées océaniques.

Vent solaire
Tempêtes solaires, orages magnétiques, ionosphère, ondes radio, satellites, aurores boréales et australes.
Consulter la page sur ce site…


Liens

Une définition de l’atmosphère sur le site de Météo France

Précisions sur les enveloppes fluides de la Terre dont la partie inférieure de l’atmosphère sur Encyclopædia Universalis

vent solaire

Aurores boréales. — Fig. 1, 2, 3 extraites de l’International Polar Fishing.  
Expédition antarctique, île Jan Mayen.
Images reproduites dans le Lexique météorologique publié
par l’Office national météorologique en 1926.

Le vent solaire est un flux de plasma éjecté par le Soleil. D’une grande sensibilité aux champs électriques et magnétiques, ce flux varie en vitesse et en température en fonction de l’activité solaire.
Une indication de leur existence est liée à l’observation des queues de comètes, qui sont systématiquement orientées à l’opposé du soleil lorsqu’elles passent à sa proximité.
Habitués à consigner le passage des comètes depuis le VIIIe siècle av. J.-C, les Chinois avaient déjà noté ce phénomène au tournant des VIe siècle et VIIe siècle.
C’est la tempête solaire de 1859 qui permit à l’astrophysicien Carrington de démontrer leur existence. Le phénomène de l’orientation des queues de comètes ne fût expliqué qu’autour des années 1950, par Ludwig Biermann.

Tempêtes solaires. Les rafales de vent solaire particulièrement énergétiques sont appelées tempêtes solaires. Pendant une éruption solaire, le nombre de particules atteignant l’atmosphère terrestre peut être mille fois supérieur aux périodes calmes. Les sondes spatiales et les satellites peuvent alors être soumis à de grandes doses de radiations. Ce qui va perturber fortement la transmission des signaux électromagnétiques comme ceux de la radio et de la télévision.
Elles peuvent générer sur Terre des courants continus sur les lignes à haute tension de grandes longueurs, ce qui provoque des surchauffes dans les transformateurs des postes électriques. Par exemple, en 1989 au Canada, environ six millions de personnes desservies par Hydro-Québec se sont retrouvées sans électricité à cause d’un orage magnétique. Elles peuvent également provoquer des courants induits dans les pipelines ce qui accélère leur corrosion.

La magnétosphère nous protège contre le vent solaire et agit comme un bouclier. Elle est déformée par le vent solaire. Elle est compressée du côté du Soleil, alors qu’elle s’étend à de grandes distances du côté nocturne.

©SOHO/LASCO/EIT NASA, ESA

Les orages magnétiques.
Au cours des éruptions solaires géantes, les orages magnétiques sont causés par des fluctuations brusques du magnétisme terrestre. La tempête solaire de 1859 ayant fortement affecté les télécomunications télégraphiques et s’étant manifestée par des aurores polaires visibles jusqu’à l’équateur, a permis à l’astronome Richard Carrington de mettre en évidence la présence du vent solaire.
Un événement d’une telle ampleur mettrait aujourd’hui à mal les satellites artificiels de la Terre et l’ensemble des services connectés qui organisent nos sociétés.

Magnétosphère
Le vent solaire s’écoule de part et d’autre de la magnétosphère. En avant de la magnétopause se trouve la surface de choc, lieu où le plasma solaire est ralenti et chauffé avant de s’écouler dans la magnétogaine, zone de turbulence comprise entre la surface de choc et la magnétopause. Dans les régions exposées au Soleil se trouvent les cornets polaires qui agissent comme des entonnoirs dans lesquels les particules électrisées du vent solaire peuvent pénétrer et provoquer l’apparition d’aurores polaires. Les aurores, boréales dans l’hémisphère nord, ou australes dans l’Antarctique, se forment dans les zones aurorales nord et sud : la ionosphère.

La ionospère
L’ionosphère est la couche supérieure de l’atmosphère terrestre ionisée par les rayons UV solaires.
L’énergie électromagnétique disponible dans la magnétosphère est conduite dans la ionosphère par les courants de Birkeland. Cette énergie dans les couches supérieures de l’atmosphère produit les aurores polaires.

Les aurores polaires sont la manifestation la plus spectaculaire de ce transfert d’énergie.

La ionosphère commence à environ 70 km d’altitude et atteint plus de 1 000 km. La ionosphère de la Terre varie constamment en fonction de :

  • l’heure de la journée ;
  • la saison ;
  • la position géographique ;
  • l’activité solaire.

Cette zone de l’atmosphère est constituée de plusieurs couches conductrices en électricité et réfléchissant les ondes radioélectriques. Cette caractéristique est intéressante pour la détection des météores, mais en particulier dans le secteur des télécommunications. Elle ne peut pas être ignorée par les opérateurs de satellites, notamment pour perturber les calculs de géolocalisation.

Certains effet de la ionosphère sur l’activité humaine

Ondes Radio
L’état de la ionosphère détermine la qualité des communications radios. Il a également une influence sur les signaux issus des satellites

Comprendre et prévoir les régions turbulentes de l’ionosphère et leurs effets sur les communications par satellite a d’importantes applications pour :

  • les opérations militaires dans des sites distants ;
  • les réseaux planifiés de satellites de télécommunications mobiles ;
  • les systèmes de géolocalisation par satellite (GPS américain, GLONASS russe, Galileo européen).
Schéma de la propagation ionosphérique.
En bleu foncé, la Ionosphère agit comme un miroir réfléchissant les ondes radio.

Propagation ionosphérique

On appelle propagation ionosphérique la propriété des ondes électromagnétiques de parcourir des distances plus grandes que la simple ligne de vue (limite de l’horizon) par réflexion sur l’ionosphère. Les conditions de la propagation ionosphérique dépendent de plusieurs facteurs tels le cycle solaire, l’heure et les saisons.

Puisqu’elle n’est pas limitée par la courbure de la Terre, cette propagation peut être utilisée notamment pour communiquer sur des distances intercontinentales.

Ce phénomène touche surtout les ondes courtes, soit les ondes à hautes fréquences. De ce fait, les ondes d’une station lointaine de radiodiffusion AM peuvent être perçues aussi clairement que si la station était rapprochée. Cela peut également se produire avec les stations de télévision à basses fréquences, lors de conditions particulières.

Aurore boréale en Laponie.
Original public domain image from Wikimedia Commons

Aurores polaires
Egalement appelées aurores boréales dans l’hémisphère nord et aurores australes dans l’hémisphère sud. On les nommait autrefois « lumières du nord ». Ce sont des phénomène lumineux atmosphériques souvent spectaculaires et caractérisés par des voiles extrêmement colorés dans le ciel nocturne, le vert étant prédominant.

Elles sont provoquées par l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère. Les aurores se produisent principalement dans les régions proches des pôles magnétiques. Elles peuvent être visibles sous d’autres latitudes lors des épisodes les plus intenses.


Complément d’information sur la magnétogaine.

Une infographie sur les orages magnétiques.

Complément d’information sur la Radio AM.